« He té, les Saoudiens ils peuvent faire museau avec leurs buildings ! » s’exclame Richard LACROUTS chargé du tourisme à la mairie de MORCENX (40). La commune de la Haute-Lande s’est effet lancée dans un projet pharaonique qui devrait combler d’aise les amateurs de sensations fortes et les chasseurs de la région ! Un immense projet hôtelier, sous la forme d’une palombière de presque 500 mètres de haut, serait en cours de réalisation.
L’ami LACROUTS, attablé au café de la Poste en centre-ville, se fait volubile au moment de vanter les atours de ce chantier inédit : « Tout d’abord, ça donnera du sens à ce trajet SNCF entre Bordeaux et Mont-de-Marsan, qui s’arrête en gare de MORCENX sans que jamais personne ne descende du train ! MORCENX va devenir une étape touristique incontournable, en tant que point culminant de l’architecture européenne ».
Le succès devrait en effet être au rendez-vous, au vu des prestations luxueuses proposées. Chaque étage de la palombière (on en dénombre 12) peut ainsi héberger 6 personnes pour la nuit avec hamacs intégrés et moustiquaires en dentelle.
Cerise sur le gâteau, le dernier étage conserve une double vocation grâce à sa structure en penthouse. Le premier niveau est composé de la suite nuptiale qui ajoute au confort des étages inférieurs des coussins profonds en pure plume d’oie du Gers.
Le niveau supérieur rétablit la chasse dans sa noblesse, le point d’observation se transformant en véritable arène. LACROUTS : « vu la hauteur de l’édifice, les vols de palombes devraient passer à hauteur d’homme. Les fusils seront interdits, seul le filet à papillon et l’épuisette seront tolérés. Ca sera du sport hilh de pute ! Et puis, ça évitera les surprises au moment du repas. Vous voyez Didier, qui est assis au comptoir (NDLR : il désigne un employé de la voirie municipale en pleine discussion avec le patron), et bé chaque fois qu’il croque dans un gibier, il tombe sur un plomb de chasse. Putain, le dentiste du village, il s’est offert un motoculteur grâce à lui ! ».
Dernier argument de poids : le point de vue. « C’est vrai qu’on a pas prévu d’ascenseur donc ça fatigue un peu les mollets. Mais une fois en haut, on peut apercevoir les plages de Contis et Mimizan au coucher de soleil et les arènes du Plumaçon côté Mont-de-Marsan ».
La France bâtisseuse de Gustave EIFFEL est donc ressuscitée !
De notre correspondant, ANDRE SALLAFRANQUE