« On est pas venus ici en culotte de choux pour se faire brouter le cul par des lapins ! ». Empruntant à Philippe LABEYRIE, feu Monsieur le maire de Mont-de-Marsan (40), sa formule passée à la postérité, Francis, membre du comité des fêtes de Dax (40) témoigne, sous couvert de l’anonymat, d’un sentiment d’incrédulité unanime qui oppose notre région au pouvoir central parisien et aux instances judiciaires européennes.

L’interdiction du port du foulard n’est pas sans soulever de virulentes réactions dans le Sud-ou-Est.

Francis, au comptoir du Bar des Sportifs de Saint-Paul (40) s’explique : « J’ai entendu parler de la loi interdisant le port du foulard dans les lieux publics que l’Europe a accepté (NDLR : pour des détails plus précis de l’affaire, Sud-ou-Est?  conseille de vous reporter aux organes de presse nationaux). Dans la foulée j’ai téléphoné aux collègues des comités landais et de celui de Bayonne (64). Et bé croyez-moi, on va pas se laisser faire ! Une feria sans foulard, c’est comme un jambon sans couenne millédiou, ça n’a pas de saveur ! On n’a pas peur d’afficher notre religion : celle du savoir-vivre et de la camaraderie ».

La cause régionale aurait même reçu l’appui du Fronton national (mystérieux mouvement qui s’était déjà signalé au moment des municipales – cf notre édition du 7 avril dernier), via un communiqué de Marina LOU PEIGNOU qui dénonce « l’ostracisme pavlovien des élites mondialisées à l’encontre des cultures populaires régionales ».

La rédaction de Sud-ou-Est?, consciente du quiproquo entre voile et foulard, a tenté de raisonner ses correspondants, avant que le rédacteur de ces lignes, moqué du fait de ses accointances bordelaises, ne soit expulsé manu militari par les habitués du bistrot.

De notre correspondant André SALLAFRANQUE.