Le retour en grande pompe de l’ancien président de la République dans le concert politique national n’a pas manqué de faire réagir le landernau. Alain Juppé, maire de la capitale, a notamment jugé nécessaire de « remettre l’église au milieu du village » et de faire le point sur ses ambitions pour 2017. C’est à la terrasse du Régent, un verre de Lillet à la main, que le montois se confesse :
Sud-ou-Est? : Monsieur le Maire, avec un peu de recul, pensez-vous que le retour de N. Sarkozy soit une bonne chose pour l’UMP et pour la France ?
A. Juppé : la dernière sortie de Nicolas, évoquant mon passé judiciaire, m’a hérissé le poil. On va pas couper les cheveux en quatre, tout le monde devine qu’il est de mèche avec Jean-François Copé et les dirigeants de Bygmalion pour des actes qui relèvent plus de la rubrique faits divers du regretté et décoiffant Fabien Viaduc dans Sud Ouest, que de la politique !
S’il continue à me chercher des poux, il comprendra que j’ai le cuir robuste !
Sud-ou-Est? : Au-delà des questions personnelles, croyez-vous à ce come-back ?
A.J : je crois que sa candidature est un peu tirée par les cheveux. La preuve : il n’est entouré que par trois pelés et un tondu, des coiffeurs qui ont enchaîné les défaites électorales.
Par ailleurs, elle prend les Français, encore traumatisés par la mandature précédente, à rebrousse-poil.
Sud-ou-Est? : Vous pensez vous capable de le battre dans les urnes ?
L’appui que j’ai reçu hier de Jacques Chirac devrait, par capillarité, ramener vers moi les gaullistes historiques.
Ça sera très serré mais je l’emporterai d’un cheveu, je le coifferai sur le fil !
Propos recueillis par notre envoyé spécial, André SALLAFRANQUE