À peine quelques heures après avoir voté les prochaines dates des Fêtes de Bayonne pour 2015, 2016 et 2017, la commission extra-communale organisatrice de l’événement s’est penchée sur un sujet autrement plus épineux : la question du financement de cette « folle semaine », qui accueille chaque année plus de 1 million de personnes.

Et c’est un tableau extrêmement sombre qu’a dépeint Jean-René Etchegaray, premier magistrat de la ville, soulignant les déficits répétés des exercices précédents, et l’exaspération des contribuables. « Nous ne pouvons plus continuer à supporter cette charge une année de plus », martèle le maire, « aussi, j’ai pris, en mon âme et conscience, la décision de confier à notre commune voisine, Biarritz, dont l’opulence n’est un secret pour personne, le soin d’organiser et d’accueillir ces Fêtes, qui sont devenues un fardeau bien trop lourd pour notre municipalité ».

Et l’édile de poursuivre : « Beaucoup viennent me faire la morale et me soutiennent que les Fêtes de Bayonne doivent rester à Bayonne. Je voudrais juste leur rappeler que le Paris-Dakar traverse désormais l’Argentine et le Chili, et que le Tour de France est parti d’Angleterre, de Belgique, ou même des Pays-Bas ! Faut pas me prendre pour un pottiok de six semaines, ala jinjintzea ! ».

Si certains élus locaux ont vivement protesté, le sous-préfet a quant à lui approuvé « une sage décision, qui permettra de rééquilibrer au niveau local la charge de la dette, et qui devrait servir d’exemple à de nombreuses communes festives du Sud-ou-Est ». À nos élus de prouver leur sagesse et leur sens des responsabilités.

Par notre envoyé spécial, Jean-Pascal Grattequenotte.