« Toro de mierda ! ». C’est par ces mots, venus des tripes, que Perico Berrizoar entame le récit de la tragédie qu’il a vécue ce dimanche matin, lors de la septième et avant-dernière course de taureaux de combats des traditionnelles fêtes de la San Fermin de Pampelune.

Encorné lors de l’encierro en dépit de 30 ans de végétarianisme, Perico Berrizoar a choisi de recommencer à manger du boeuf.

« Depuis plus de 30 ans que je suis végétarien, je n’ai jamais touché à un seul petit morceau de bifteck, par amour des animaux et de la nature ! », poursuit  notre héros, les larmes aux yeux. « Aussi, je n’arrive toujours pas à croire ce qu’il m’est arrivé ce matin. Je courais le cœur léger devant les splendides bêtes de la ganaderia d’Adolfo Martin, de splendides toros de combat. Et c’est alors que ce cabrón de toro m’a fichu une splendide encornada, en plein milieu de la région glutéale ! ».

 Plein de rage et de dépit d’avoir été attaqué par l’un de ces animaux qu’il défend bec et ongles depuis plus de 30 ans, Perico a pris une décision drastique : « 30 ans de sacrifices, à bouffer comme un coño du tofu et du lait de soja, et voilà le résultat !! Je n’arrive pas à le croire, caraculo ! Aussi, je vous l’annonce solennellement, à compter d’aujourd’hui, ce sera entrecôte, rumsteck et tournedos à tous les repas ! Sal… de toro ! ».

Nombreux sont les témoignages de sympathie parvenus à notre malheureux ami. Un boucher de Navarre a même promis de l’approvisionner, gratuitement, pendant les trois premiers mois de sa nouvelle diète.

Par notre envoyé spécial, Ponpeio Zabala