C’est au bar PMU “Le Dernier Trappeur” de Labouheyre que nous avons rencontré celui dont tout le monde parle depuis quelques jours. « Faites attention Messieurs, il a pas bu que de l’eau depuis ce matin ! », nous prévient le patron, affable. Et c’est en effet devant sa 4^ème bouteille de Floc de Gascogne que nous retrouvons un Gaston Bidoche ému aux larmes. Il veut révéler au monde son incroyable aventure du 2 mai 2011, qui l’a conduit à tuer l’ennemi public mondial n°1.

« Contrairement à ce que tout le monde croit, Ben Laden ne se cachait pas au Pakistan, ou je ne sais où » nous prévient notre sympathique chasseur.  « Il se terrait en fait dans une palombière vers Arjuzanx, juste à côté d’ici. Et c’est là qu’à l’époque on mangeait tous les dimanches, avec Jeannot Courtade et Léo Grattadour. Ce dimanche-là, on avait mangé et bu (sic) un peu plus que d’habitude ». Son corps se met à trembler et il se sert un nouveau verre de Floc.

« Et c’est là que tout est arrivé : j’ai vu quelque chose sortir de terre devant moi, avec une longue barbe et un turban sur la tête. J’ai eu la peur de ma vie. J’ai cru que c’était une grosse taupe, et c’était lui, Ben Laden. J’avais mon fusil dans les mains. Le coup est parti tout seul. Sacré bon Dieu, quelle émotion ! ». Gaston, bouleversé, se ressert un verre et continue de nous raconter. Il nous raconte comment les Navy Seal ont débarqué dans la palombière en hélicoptère, pour rapatrier le corps au Pakistan et s’approprier cet exploit. Il nous raconte sa longue solitude, sa souffrance depuis qu’il a arrêté la chasse à la palombe. Il nous raconte enfin son impérieux besoin de parler, de briser le silence, qui l’a amené à faire cette incroyable confession aux lecteurs de Sud-ou-Est?.

Par notre correspondant permanent à Labouheyre, Alain Bohaire.