Grippe aviaire : deux premiers Landais contaminés par la maladie

beretcanard

 

Gaston et Bernard BAMBALÈRE ne méritaient pas un tel sort. Hilh de pute, non ! Éleveurs de canards de père en fils, les deux frères, demeurant à BAHUS-SOUBIRAN (40) depuis des temps immémoriaux, se sont consacrés, nuit et jour, qu’il pleuve, neige ou vente, à l’élevage de ces animaux tellement appréciés dans nos contrées, à qui ils ont voué leur vie.

Il faut les voir évoquer, des sanglots dans la voix un peu nasillarde, l’attachement viscéral qui les attache à ces valeureux et si sympathiques volatiles, qui pourtant causeront peut-être leur perte. En effet, nos deux frères, âgés désormais de 78 et 83 ans, ont contracté ce qui a été décelé hier comme l’influenza ou terrible grippe aviaire, fléau si redouté dans les Landes pour les ravages incommensurables qu’il a causé par le passé.

Dès lundi, leur exploitation était dévastée : plus de 300 canards étaient retrouvés morts au petit matin, pattes en l’air, bec ouvert comme pour crier leur peine et leur douleur. Comme eux, 436 oies, 627 pintades et près de 220 dindonneaux avaient rendu leur dernier soupir, après une longue et terrible agonie.

Et c’est hier mardi que le docteur PÉTUNIA de la bourgade voisine d’Aire-sur-l’Adour faisait la terrifiante découverte : pour la première fois la transmission de la grippe aviaire à l’espèce humaine était avérée, et il révéla aux deux frères qu’ils étaient contaminés par le virus. Les premiers symptômes ne tardèrent point à apparaître, dont le plus terrifiant : cette excroissance volumineuse, de couleur jaune vive, visible comme le nez au milieu de la figure.

Si aucune médication n’existe à l’heure actuelle, nos deux frères ne désespèrent pas, et souhaitent mobiliser la communauté scientifique, politique, et le grand public, autour de leur cas.

Par notre correspondant en Chalosse, Henri COLVERT.

 

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