Rugby : l’International Rugby Board autorise le port du béret et de la cinta sur les terrains

Coup de tonnerre dans l’Ovalie ! Après le déluge de critiques qui s’est abatu sur la FIFA, faisant suite à sa décision de tolérer le port du voile et du turban pendant les matchs de football, l’IRB a opté, malgré l’absence de réclamation en ce sens, pour une politique vestimentaire audacieuse qui devrait faire couler beaucoup d’encre dans les colonnes de la presse sportive.

rugbyL’instance suprême du rugby mondial a en effet annoncé, par communiqué, sa décision d’accepter le port du béret et de la cinta (NDLR : ceinture de couleur rouge et accessoire indispensable de la tenue de festayre) pour les joueurs qui feraient ce choix.

Son président et ancien numéro de la Fédération Française de Rugby (FFR), Bernard LAPASSET, a vanté les vertus de cet esprit d’ouverture : « nous avons pris note de la décision de nos homologues du ballon rond. En se penchant sur l’histoire du rugby mondial, nous nous sommes rendu compte que bon nombre de légendes de ce sport venaient du sud-ouest de la France où le ballon ovale et la feria sont les deux véritables religions. Le béret et la cinta en étant deux symboles, il nous a semblé naturel de les autoriser ».

Selon les rumeurs qui nous sont parvenues de Dublin, siège de la vénérable institution, les suffrages ont été serrés notamment en raison de l’opposition tenace des représentants anglais. Le bon sens a cependant fini par l’emporter : « alors que le turban peut présenter un avantage en football, notamment sur les corners, le béret en tant que tel, à part renforcer la motivation de nos pousses landaises et pyrénéennes, n’apporte aucun avantage immédiat. Au contraire, la cinta offre une prise nouvelle prise pour les placages, mais l’élégance est à ce prix ! Certains joueurs ont fait le choix du casque, d’autres se coifferont du béret ! La décision restera dans tous les cas individuelle ».

Le débat désormais clos, reste à connaître la position de la FFR. Empêtrée dans l’instruction de dossiers disciplinaires impliquant l’entraîneur d’un cador du championnat de Top 14, celle-ci a promis une réponse pour juin. Sans présumer de cette décision, Jean-Pierre LOUBERY, l’emblématique président du Sport Athlétique Saint-Séverin (cf. notre édition du 18 janvier 2014), encouragé en cela par la confrérie GARDAREM LO BERRET et le musée du béret de NAY (64), a d’ores et déjà proclamé son intention d’équiper ses joueurs pour la réception de BARDOS (64) dimanche 8 mars.

 

De notre correspondant, André SALLAFRANQUE

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