Le rose n’a plus la cote : la crise menace les PME girondines de l’affichage politique

Les PME du secteur de l’impression spécialisées dans l’affichage électoral sont menacées par une crise qu’elles n’ont pas su prévoir. Mais il faut bien reconnaître que pour l’anticiper, il aurait fallu être un politologue de haut vol.

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Ce sont des stocks de centaines de milliers de litres d’encre rose qui plombent les comptes des entreprises du secteur de l’affichage politique

La couleur rose, qui était jusque là commandée en de très grandes quantités en période électorale, n’a plus la cote : « C’est la stratégie de communication de la majorité des candidats du Parti Socialiste qui a changé la donne, et qui nous a fait plonger », nous confie Bernard Grattequinette, gérant d’une entreprise reconnue du secteur.

Entre les candidats PS qui se sont présentés sans étiquette, et les candidats PS ayant opté pour le bleu foncé, voire marine, les PME régionales, y compris celles qui font figure de poids lourds comme Flyingflyers (Cestas) ou Superspeedflyers (Bacalan), se retrouvent dans la tourmente, tandis que les plus fragiles entreprises du secteur envisagent déjà le dépôt de bilan, avec des stocks de rose qu’elles ne pourront pas écouler. L’absence de candidats PS  au second tour, et donc l’absence de commandes de nouvelles affiches électorales, accentuera cette crise, dramatique pour le secteur. A Bordeaux, la situation est véritablement terrible : « Déjà, ici, le candidat socialiste avait choisi la couleur jaune, de façon tout à fait imprévue », poursuit Bernard Grattequinette, « avec ça, et son absence au 2e tour, je me retrouve avec plus de 100.000 litres d’encre rose à écouler. Qu’est-ce qu’on va devenir ? ».

Car toutes ne pourront pas se rabattre, comme les plus vigilantes l’ont déjà fait (telle la start-up des Chartrons Apoliticflyers, qui a changé dés 2012 et l’élection de François Hollande, son nom en Hypopoliticflyers), sur le marché de l’evenementing où le rose et le rose fluo sont plus que jamais tendance.

 

Par notre politologue Jean Potée

1 pensée sur “Le rose n’a plus la cote : la crise menace les PME girondines de l’affichage politique

  1. Les professionnels de l’impression sont vraiment imprévoyants. On n’achète pas du rose à Bordeaux mais du rauze. Sauf, bien entendu, à Caudéran où il faut faire provision de rôôse. Antigueilleflyer, l’imprimeur de Pessac, ne s’y est pas trompé, dion.

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