Manuel Valls à Matignon : la grosse erreur de timing du Poisson d’avril présidentiel

C’est en voulant changer d’heure, dans la nuit de samedi à dimanche, que le Président François Hollande s’est emmêlé les pinceaux et a avancé l’horloge de son bureau d’une journée entière, au lieu d’une heure seulement. Cette confusion aurait pu ne pas avoir de conséquences trop graves, mais c’était sans compter sur la volonté inébranlable de notre Président de renouer au plus haut niveau de l’Etat avec la tradition potache du 1er avril, et de « frapper un grand coup » pour l’occasion.

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Le poisson d’avril présidentiel tourne en eau de boudin

Aussi la nomination de Manuel Valls à Matignon n’était-elle à l’origine qu’un gigantesque canular, très élaboré, et préparé minutieusement depuis plusieurs mois par M. Hollande et les services de l’Elysée. Seules Julie Gayet et Ségolène Royal avaient été mises dans la confidence. Hélas, induit en erreur par son horloge, c’est lundi 31 mars, à 20h00 précises, que François Hollande a annoncé la nomination de Manuel Valls à Matignon, et non le 1er avril comme prévu initialement.

Un proche conseiller du Président en rit encore : « Sacré Fanfan ! Quel boute-en-train, fan de chichoune ! Ce devait être l’un des meilleurs poissons d’avril de l’Histoire de France, et maintenant c’est une sacrée galère ! Va expliquer à Manu (Manuel Valls, NDLR) que c’était une blague, lui qui n’a pas rigolé une seule fois depuis son entrée au Parti Socialiste, en 1980 ! ».

Pascal Périnée, politologue au CEVIPOF, commente pour Sud-ou-Est? cette situation sans précédent : « Les Français connaissent et apprécient les facéties présidentielles. Serait-il allé trop loin cette fois-ci ? Je ne le pense pas. Le choix d’un Premier Ministre comporte une grande part de hasard, de 85 à 95%. Alors que le choix soit mûrement réfléchi, ou dû à un caprice du destin, cela n’y change pas grand chose ». Un optimisme que tous les commentateurs ne partagent pas,  certains, à gauche comme à droite, appelant à plus de professionnalisme et de responsabilité.

 

De notre correspondant, André SALLAFRANQUE

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