Les hommages se sont succédés ce week-end pour saluer l’exploit de Renaud LAVILLENIE, enfant des Charentes, parti détrôner le tsar BUBKA sur les plaines d’Ukraine. Si nombre de sportifs, soucieux de ne point inspirer la concurrence, préfèrent souvent taire les secrets de leur réussite, Renaud est revenu pour nous sur ce qu’il pense être le facteur clé de sa victoire.
– Sud-ou-est : Renaud, pouvez-vous nous dire ce qui selon vous a fait la différence samedi à DONETSK et vous a permis de décrocher la lune ?
Renaud LAVILLENIE : certains de mes camarades ont une foi indélébile dans les innovations techniques. Depuis plusieurs années, beaucoup de matériaux ont été utilisés dans la composition des perches. J’y ai beaucoup réfléchi avec mon entraîneur. Le pin des Landes, du fait de sa vigueur et de sa souplesse, un peu comme les habitants de la région, s’est alors imposé comme une évidence.
– Sud-ou-est : Comment diable cette idée vous est-elle venue ?
R.L : Je me suis souvenu de ces vacances en classes vertes, quand j’étais à l’école primaire de BARBEZIEUX (17), du côté de Marquèze où nous avions visité l’écomusée de renommé mondiale puis une scierie à Pissos (40). Même si j’étais enfant, j’ai tout de suite été fasciné par les propriétés du pin maritime. Plus tard, en CE2, nous nous sommes rendus dans les Pyrénées, à Arudy (64), en pleine vallée d’Ossau. Et là, j’ai découvert ces bergers montés sur des échasses, en pin elles aussi, qui rameutaient le troupeau de brebis d’un seul éclat de voix. Quelques années plus tard, alors que, sans mauvais jeu de mots, ma carrière peinait à décoller, le souvenir m’est revenu et j’ai contacté une scierie du côté de Léon (40), en plein cœur de la forêt, pour voir ce qu’il était possible de faire pour ma discipline. Et nous avons développé cette perche en pin massif, la léonette, à laquelle je dois mon record !
– Sud-ou-est : Comment voyez-vous désormais la suite de votre carrière ?
R.L : Je me vois bien continuer jusqu’aux J.O 2018 mais je prépare aussi ma reconversion. Vous savez que beaucoup de sportifs entretiennent des liens privilégiés avec l’armée, notamment l’équipe de France de ski, ou la gendarmerie comme Alain BERNARD. De mon côté, j’ai été contacté par l’adjoint au maire d’Oloron-Sainte-Marie (cf. notre édition du 29 janvier dernier) pour intégrer la police municipale sur échasses qu’il envisage de créer. L’idée fait son chemin.
De notre correspondant, André SALLAFRANQUE
moi je pense que c’est “La Villenie ” du jour; ! une su-perche- rie en somme! d’abord c’est pas une léonette mais une pinette (des charentes)!! allez! adichats munde !
Vous avez oublié de préciser que le grip est en liège gascon produit par les établissements Choubon&Choubon à Soustons.